12.30.2012

L'ombre ronde


L'ombre ronde du bougeoir vacille sur la table comme une petite flaque noire.

Ce matin j'ai pris des photos dans le garage. Elevage de poussière. Sur l'établi les longues toiles d'araignées. Descente d'une liane de lierre par le toit. Elle est entièrement couverte d'une sciure fine. Pend. N'a plus rien du végétal.

Comme les jungles de juin, dans la ville, mes natures impatientes.

C'est vision du temps, avec moins de précipitation ici, moins d'urgence.
Par délaissement.

Se laisser envahir.

















Je suis venue avec l'idée du retour. Du temps où j'habitais - ce lieu - quoique j'en garde, n'est pas rien. N'est plus à moi.

« Me laisser envahir » dis-je,
comme si j'étais l'objet posé sur l'établi, comme si j'étais 
cette chose recouverte et qui ne bouge pas.


















J'ai des absences.

Ce soir l'ombre ronde du bougeoir vacille sur la table comme une petite flaque noire.

Les enfants dorment dans le même lit. De nous trois je suis la mère.

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